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Bibliothèque numérique – page 5

imageLEBG. Michel & A. Liesse, Vauban économiste (juillet 2014, 98pp.)

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Célèbre inconnu, le maréchal Vauban demeure associé à la construction de fortifications et à la prise militaire de places. De manière plus oubliée, il est pourtant aussi, avec son rival Pierre de Boisguilbert, le plus grand économiste de la période préscientifique. Ses apports en matière de théorie économique sont nombreux : il a pour ainsi dire fondé la démographie et les études statistiques ; sa pensée fiscale, fondée sur l’impératif d’égalité devant l’impôt, reste d’une grande actualité, bien qu’elle fut formulée près de cent ans avant la Révolution française ; enfin, ses intuitions sur les bienfaits de la liberté du commerce, bien qu’entachées de quelques-uns des préjugés mercantilistes de son temps, en font un précurseur des économistes Physiocrates, d’Adam Smith et de Jean-Baptiste Say, qui confirmèrent bon nombre de ses vues.

C’est le grand mérite de ce court écrit de deux grands connaisseurs de la vie et des écrits de Vauban, George Michel et André Liesse, que de présenter avec une grande impartialité et en même temps un très grand respect, l’oeuvre économique profonde, à défaut d’être toujours juste, de ce véritable homme de bien que fut le maréchal Vauban.


imageLEBRichard Cantillon, Essai sur la nature du commerce en général (avril 2015, 156pp.)

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Très influent au XVIIIème siècle, où il inspira Quesnay, Turgot ou encore Adam Smith, l’Essai sur la nature du commerce en général (écrit vers 1730, et publié en 1755), fut oublié pendant près d’un siècle avant d’être l’objet d’une redécouverte par W. S. Jevons puis de l’admiration de l’École Autrichienne d’Économie (dont Hayek et Rothbard notamment). L’Essai, dans son ensemble, peut être interprété comme étant l’une des premières tentatives de théorie générale de l’économie. Cantillon a soin de dégager ce qu’il convient d’appeler des « lois générales de l’économie », celles qui sont dans la nature des choses, et non dans les faits particuliers de tel ou tel pays. Dans cette recherche, il introduit également plusieurs concepts centraux pour la compréhension de l’économie, comme l’entrepreneur, acteur central d’une économie de marché, ou les « effets Cantillon », qui montrent pourquoi l’inflation provoque une redistribution injuste des richesses. Non seulement l’Essai de Richard Cantillon n’a pas perdu de son intérêt, mais il est devenu même d’une grande actualité, tandis que les banques centrales, qu’il critique, introduisent des dérèglements monétaires selon le schéma même qu’il pressent, et que la grande catastrophe que fut l’effondrement du système de John Law, suite à quoi l’ouvrage fut écrit, n’est pas sans rappeler les désastres monétaires récents.


imageLEBEugen Richter, Où mène le socialisme : journal d’un ouvrier (octobre 2014, 132pp.)

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Était-il possible, un quart de siècle avant la révolution bolchevique de 1917, de deviner exactement où elle mènerait ? Pouvait-on, en lisant les textes arides du programme d’un parti socialiste, prévoir et décrire sous forme romanesque, dans les menus détails de la vie quotidienne, les conséquences du socialisme, sa dégénérescence et sa chute ?

Il s’avère que cela était possible, car ce fut réalisé en 1891 par le politicien allemand Eugen Richter. En imaginant dans son récit que la révolution avait vaincu en Allemagne au début du XXème siècle, il avait prévu avec une perspicacité époustouflante presque tous les effets du socialisme : bureaucratisation et militarisation de la société, domination du parti, asservissement des travailleurs, et surtout des paysans, perte d’intérêt pour le travail, irresponsabilité généralisée, basse qualité des produits et services, malfaçons et vols aux entreprises, gaspillage, déficits, pénurie, rationnement, marché noir, népotisme, pots-de-vin, crise de logement, émigration de masse, frontières sans issue, presse à un seul journal, délation, dislocation de la famille, assujettissement de la femme, cauchemar des cantines d’État, humiliation des consommateurs, et même l’impolitesse des vendeuses, etc.

Tous ces faits ne sont donc pas des « déformations » du socialisme, nullement des effets des conditions ou défauts de la Russie, de la Chine, ou de la Corée du Nord, mais les plus normales, prévisibles jusqu’aux petits détails, conséquences des principes du socialisme et de lui seul.


imageLEBBenoît Malbranque, Les économistes bretons (décembre 2013, 186pp.)

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Dynamique, audacieuse, et souvent en avance sur son temps, la pensée économique originaire de la Bretagne peut encore nous être d’une très grande utilité. En réalité, rares sont les régions qui peuvent se targuer d’avoir joué un aussi grand rôle dans l’histoire d’une science. Et pourtant, si les Nantais, par exemple, connaissent bien les noms de Graslin ou de Louis Say, cadet de Jean-Baptiste Say, peu seraient capables de décrire leurs mérites respectifs d’économistes. Un oubli d’autant plus pardonnable qu’aucun historien n’avait à ce jour réexposé précisément leurs apports. Ce livre entend combler cette lacune. Du malouin Vincent de Gournay, précurseur de cette science, maître de Turgot, et inspirateur de l’école française d’économie, jusqu’aux disciples les plus éloignés, tels Yves Guyot, natif de Dinan, directeur du Journal des Économistes, et l’une des principales figures de cette école française d’économie à la toute fin du XIXe siècle, nous verrons défiler, dans cet aperçu apparemment régional, toute la palette des génies qui exercèrent jadis leurs talents à solutionner les plus vifs débats économiques.

 


imageLEBFélix Cadet, Pierre de Boisguilbert, précurseur des économistes (août 2014, 250pp.)

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Pierre de Boisguilbert, petit-neveu de Corneille né en 1646 et mort en 1714, fut un magistrat, président du tribunal civil de Rouen, et économiste. Chez Boisguilbert, l’économie n’est pas encore une science. Elle ne se distingue pas de la critique radicale d’un gouvernement arbitraire et autoritaire. Mais son principal objet est de remédier à la misère du pays en recherchant les sources du progrès économique et social. Ce faisant, il offre la première réflexion théorique en France sur les conditions de fonctionnement de l’activité économique. Il peut en outre être considéré comme le père fondateur de l’école française du libéralisme économique. Par exemple, il est l’un des premiers à avancer l’idée d’un ordre économique naturel, dans le cadre duquel la concurrence doit agir sans entrave. « La nature même, jalouse de ses opérations, se venge aussitôt par un déconcertement général, du moment qu’elle voit que par un mélange étranger on se défie de ses lumières et de la sagesse de ses opérations. » Il écrit encore : « il n’est pas question d’agir, il est nécessaire seulement de cesser d’agir ». La nature tend toujours à la liberté et à la perfection. Le pouvoir politique doit donc se retirer des rouages de l’économie et cesser de l’entraver. Dans cette grande étude de Félix Cadet, les idées de ce grand précurseur des physiocrates et d’Adam Smith sont analysées et remises dans leur contexte historique. Plus d’un siècle après sa parution, elle reste l’ouvrage de référence pour quiconque souhaite découvrir cet économiste si influent, et pourtant si oublié.


imageLEBJean-Gustave Courcelle-Seneuil, Liberté et socialisme (novembre 2014, 168pp.)

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En 1868, l’économie politique libérale française devait, plus que jamais, faire face au développement du socialisme. L’un de ses grands représentants de l’époque, Jean-Gustave Courcelle-Seneuil, signa avec Liberté et Socialisme une attaque en règle contre les thèses socialistes. Dans ce livre, il étudie les idées et les préconisations des socialistes. Avec arguments et exemples, il prouve pourquoi leur mise en œuvre ne pourrait produire les améliorations que les socialistes recherchent, et que loin d’améliorer la situation des masses laborieuses, elle aurait inévitablement pour effet de la rendre plus difficile.

 


imageLEBÉphémérides du citoyen, 1765 – volume 1 (mars 2015, 198pp.)

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Premier volume de la première année d’existence de ce journal, qui deviendra l’antenne de l’école physiocratique de François Quesnay à partir du ralliement de son fondateur, Nicolas Baudeau, en 1767.

 


imageLEBG. Garrett, Une bulle qui ruina le monde : chroniques éditoriales américaines (janvier 2015, 216pp.)

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Concrètement et non sans ironie, mais avec tout l’esprit qui fait sa réputation, Garrett rappelle comment la guerre mondiale a également été l’occasion d’installer une nouvelle et dangereuse mécanique des dettes internationales. Cette chronique explique la mondialisation croissante de la dette publique dès son baptême du feu contre l’Allemagne. Après l’armistice, la nécessité de reconstruire l’Europe sur les ruines de la guerre servait à justifier partout officiellement le développement sans précédent des dettes publiques, mais aussi l’absence des remboursements. Ce fut la naissance d’un étonnant délire occidental : celui de pouvoir générer le bien-être général par un crédit sans fin. La Crise de 1929 pourtant, imposa un amer retour au réel — elle aussi avec une force inouïe. Dès la parution en 1932, des principes destructeurs répétitifs, inhérents aux immenses dettes publiques, principes vieux de plusieurs millénaires même, ont ainsi été décrits par l’auteur d’une manière qui frappe l’imagination. Tout le XXe siècle n’aura pas réussit à faire mentir ce point de vue lucide et profond sur la mondialisation du crédit. De fait, la dernière crise financière internationale semble inviter chacun de nous, citoyens Américains et Européens, à s’en imprégner encore une fois …

 


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